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25 septembre 2012 2 25 /09 /septembre /2012 23:56
Le football féminin se fait une place dans les clubs artésiens

Lillers-Cauchy à la Tour, un derby engagé qui n'a rien à envier à ses homologue masculin.Lillers-Cauchy à la Tour, un derby engagé qui n'a rien à envier à ses homologue masculin.

Moins rapide, moins puissant, moins technique. Mais pas moins spectaculaire. Le football féminin se fait doucement une place dans le paysage du sport.

Et l'Artois ne déroge pas à la règle. De Lillers à Arras en passant par Bully, les clubs sont nombreux à ouvrir des sections féminines.
Enfin! Enfin les femmes bénéficient dans la France du football d'une couverture médiatique. Si les Françaises n'ont pas réussi à ramener de médaille lors des Jeux de Londres, elles ont en tout cas suscité un intérêt médiatique et populaire sans précédent pour le football féminin. Il faut dire que les footballeurs français les ont bien aidées. À l'heure où la bande à Ribery et Evra faisait grève dans un bus en pleine coupe du monde, les Français ont montré un rejet total envers les footballeurs et leur star-system. Les directeurs de chaînes le disent, bien entendu cette équipe féminine est formidable, sympathique, joue très bien au football, mais le phénomène de rejet autour des hommes contribue aussi à son succès. Un succès qui a des répercussions dans tout l'Artois puisqu'aujourd'hui, les clubs de football sont nombreux à ouvrir des sections féminines. Arras vient même d'accéder au plus haut niveau national, évoluant aux côtés de Lyon ou du PSG... Mais Philippe Plaquin, président du club du FC Lillers, qui a créé sa section féminine il y a plus de dix ans, se montre prudent. « Créer des sections féminines, c'est très bien. Mais il faut des jeunes derrière, remarque-t-il. On ne devient pas footballeur à 25 ou 30 ans, il faut un bagage derrière. Il faut faire attention à ce que l'on fait ».

Lillers, un exemple  à suivre

Le Lillèrois sait de quoi il parle. Il a mis plus d'une décennie avant de voir son équipe première accéder en Division Honneur, la troisième division nationale. Aujourd'hui, le FC Lillers compte deux équipes seniors, une équipe espoir et une équipe U12, soit plus de 80 licenciées... « C'est un travail de longue haleine, il faut d'abord attirer les jeunes. Forcément, avec les derniers résultats de l'équipe de France féminine, nous avons reçu de nombreuses demandes. Et puis, nous avons plus de facilités pour faire fonctionner le club sur le plan financier, alors qu'il y a dix ans... »
Un certain machisme
des garçons

Il y a dix ans, le regard sur le football n'était pas le même. D'abord, Philippe Plaquin devait aller chercher des filles jusque Laventie car le FC Lillers était un des seuls clubs de l'Artois à s'ouvrir au football féminin. Et puis, il y a le regard des autres. Ceux des garçons. « C'est une grande difficulté car il y a beaucoup de machisme dans le foot, reconnaît le Lillèrois., Par exemple, les filles doivent jouer le matin pour que les garçons aient le terrain l'après-midi. Et quand les garçons récupèrent un terrain en mauvais état, forcément les remarques fusent. » Mais aujourd'hui, le regard n'est plus le même. Il faut dire que la médiatisation du foot féminin a joué pour beaucoup. Et que contrairement aux hommes, le foot féminin est plus "propre". « Elles ne râlent pas, il y a moins de violence, c'est vraiment agréable à regarder. Il y a toujours la notion de beau jeu derrière chaque action, sans oublier le plaisir de jouer ».
À quelques kilomètres de là, du côté de Bully-les-Mines, ce sont les féminines en personne qui sont venues solliciter le club pour mettre en place une équipe. Une demande acceptée par le club, et qui a permis à la première équipe féminine de l'histoire du club de remporter sa première victoire en coupe de France en atomisant (4-0) le club de Lille-La Louvière, qui évolue pourtant deux divisions au-dessus. « Le club avait le projet de créer une section féminine depuis quelques années. La mixité existait déjà jusqu'aux U14, mais il nous manquait une équipe senior. Un soir de mai, cinq filles sont venues nous voir pour demander si on était motivé par la création d'une équipe, explique Pascal Peltier, manager général du club. Chaque mercredi, on faisait une réunion et rapidement nous avons eu un noyau d'une quinzaine de joueuses. »
Des interventions
auprès des écoles

L'ESB a désormais sa propre équipe féminine. Un entraîneur, Victorien Boulon, détenteur du diplôme d'état et intervenant au pôle espoir de Liévin.
Un premier pas pour le club bullygeois qui espère développer davantage cette filière. « Quand on voit qu'au premier match des filles il y avait 200 spectateurs, cela prouve l'attrait du football féminin, remarque Pascal Peltier. Je ne suis pas surpris parce que la demande existe. Nous avons travaillé aussi avec les écoles bullygeoises et plus de 25 jeunes filles sont venues spontanément à un entraînement. Le projet prend forme, nous n'avons plus qu'à structurer maintenant. » Aujourd'hui, le foot féminin connaît une hausse globale des licenciées de 8 à 9 % sur la dernière saison. Sur les quelques deux millions de licenciés que compte la Fédération française de football, un peu plus de 60 000 sont des joueuses. La comparaison avec le million de licenciées allemandes est cruelle . À la FFF, l'objectif 100 000 licenciées d'ici trois ou quatre ans est affiché. C'est visiblement bien parti.

Adrien JUSTINE

« On ne devient pas footballeur à 25 ou 30 ans, il faut un bagage derrière »
Philippe Plaquin

L'Avenir de l'Artois

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